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Rappel anatomique :
l’articulation de l’épaule est une articulation complexe permettant des mouvements dans tous les plans de l’espace.
Elle se compose de deux pièces osseuses : l’humérus et l’omoplate. La tête de l’humérus, recouverte de cartilage s’articule avec la glène de l’omoplate également recouverte de cartilage.
Autour s’insère le bourrelet (ou labrum), la capsule articulaire et les ligaments qui assurent avec les muscles la stabilité articulaire.
La mobilité de l’épaule est assurée par les muscles de la coiffe des rotateurs et le muscle Deltoïde.
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Les douleurs de l’épaule
peuvent avoir pour origines les différentes structures anatomiques qui la composent.
Elles peuvent liées à un traumatisme ou à une pathologies d’usure dîtes dégénératives :
– Traumatiques
– Ligamentaires et tendineuses
– Lésion du complexe labro-bicipital (SLAP) : Elles font suite à un traumatisme ou à de microtraumatismes répétés (handball, Tennis, Base Ball…). Il s’agit d’une lésion du bourrelet (ou labrum) dans sa partie supérieure au niveau de l’insertion du biceps Fig.3. Cette lésion n’a pas de potentiel de cicatrisation spontanée. En cas de gêne une intervention chirurgicale à type de ténodèse de la longue portion du biceps peut être nécessaire.
– Conflit postéro-supérieur : Il fait suite à de microtraumatismes répétés (handball, Tennis, Base Ball…) lors des mouvements dit d’armé du bras Fig.4. Il s’agit d’un conflit entre un tendon de la coiffe des rotateurs (le supra-épineux) et la partie postérieure de la glène. Les douleurs se situent dans la partie postérieur de l’épaule (vers le dos). Leur prise en charge est complexe et nécessite un avis spécialisé.
– Rupture traumatique des tendons de la coiffe des rotateurs : Cela survient souvent au décours d’une luxation de l’épaule après l’âge de 40 ans. Les symptômes sont la douleur et la diminution des mobilités.
L’examen clinique doit être complété par des examens de radiologies afin de confirmer le diagnostic.
Le traitement consiste en une réparation chirurgicale sous arthroscopie. Un délai court entre le traumatisme et la chirurgie est un élément favorable à la cicatrisation des tendons.
– Luxation acromio-claviculaire
– Luxation d’épaule
– Osseuses
– Fracture de l’humérus
– Fracture de la clavicule
– Dégénératives
– Ligamentaires et tendineuses
– Conflit sous acromial : Il s’agit d’un conflit de type mécanique. Les tendons de la coiffe passent sous une voûtes constituée de l’acromion et du ligament acromio-coracoïdien Fig.5. Un acromion épais ou crochu Fig.6 diminue l’espace sous la voûte, irrite et inflamme le tendon pouvant aller jusqu’à la rupture.
Le traitement est médical au début associant antidouleur et anti-inflammatoire. Une infiltration peut être nécessaire pour diminuer le processus inflammatoire.
La rééducation est complémentaire au traitement. Elle nécessite des exercices spécifiques pour abaisser la tête de l’humérus et diminuer ainsi le conflit.
Si le plus souvent le traitement médical est efficace, il est parfois nécessaire de réaliser un geste d’acromioplastie pour diminuer l’épaisseur de l’acromion et augmenter l’espace.
– Tendinite de la coiffe des rotateurs
Calcification de l’épaule : Encore appelée tendinite calcifiante de l’épaule, elle occasionne des douleurs intense de l’épaule empêchant de dormir et mal soulagée par les antidouleurs. Le moindre mouvement occasionne des douleurs et la rééducation ne doit pas être initiés lors de la phase douloureuse.
Le traitement est d’abord médical avec antidouleur et anti-inflammatoire sauf contre-indication et injection (infiltration) au niveau de l’épaule. En cas d’échec du traitement médical, qui le plus souvent est efficace, une extraction chirurgicale de la calcification sous arthroscopie peut être indiqué.
– Rupture de la coiffe des rotateurs
– Omarthrose ou arthrose de l’épaule
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Conclusion : Il existe de nombreuse cause de douleur de l’épaule autres que celle sus-cité. Certaines compressions nerveuse ; des corps étranger intra-articulaire (chondromatose, lésion cartilagineuses…) peuvent être responsable. Ces pathologies restent rares et nécessite un avis spécialisé.
Dr Deranlot
Mise à jour le 26 juin 2015